bouderie

bouderie [ budri ] n. f.

• 1690; de bouder

♦ Action de bouder; état d'une personne qui boude. ⇒ fâcherie, humeur. Des bouderies continuelles. « Toi, tu sais supporter les longues bouderies, Les regards durs et les silences obstinés » (Géraldy). Par ext. Le fait de ne plus rechercher qqch. « Les appartements sont proposés à des prix qui provoquent la “bouderie” des acheteurs éventuels » (L'Express, 1966).

● bouderie nom féminin Action de bouder ; mauvaise humeur. ● bouderie (synonymes) nom féminin Action de bouder ; mauvaise humeur.

Synonymes :

- fâcherie

- mauvaise humeur

- rogne (populaire)

Contraires :

- allégresse

- bonne humeur

- enjouement

- entrain

bouderie

n. f.

d1./d Mauvaise humeur.

d2./d Fâcherie.

⇒BOUDERIE, subst. fém.

Comportement de froideur et de retrait par lequel, par jeu, par caprice ou par trop vive susceptibilité, une personne manifeste son ressentiment. Une bouderie d'enfant qui contrarie pour se dédommager de céder (DURANTY, Le Malheur d'Henriette Gérard, 1860, p. 316) :

• 1. Byron est beau à observer quand il note des réactions aussi primitives que la mauvaise humeur, le dégoût, la nausée, la bouderie, la moue, tout ce qui peut faire la race d'un enfant gâté; ...

DU BOS, Journal, 1923, p. 322.

• 2. Je boudais encore, à neuf ans, et j'y prenais un plaisir extrême : par bouderie, je maintenais, martyr inexorable, un malentendu dont le Saint-Esprit lui-même semblait s'être lassé.

SARTRE, Les Mots, 1964, p. 158.

SYNT. Bouderie maussade, morbide, muette, puérile; une bouderie de trois, quatre jours.

1^re attest. 1690 (FUR.); dér. de bouder, suff. -erie. — []. — Fréq. abs. littér. : 148.

bouderie [budʀi] n. f.

ÉTYM. 1690, Furetière; de bouder.

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1 Action de bouder (en général : la bouderie; ou dans une circonstance particulière : une, des bouderies); état d'une personne qui boude. ⇒ Fâcherie, humeur (mauvaise). || Des bouderies continuelles, obstinées. || Une bouderie stupide, insignifiante, passagère. ⇒ Brouille. || Manifester son hostilité, son ressentiment, sa rancœur par une bouderie. || Faire une bouderie. ⇒ Bouder, boudeur. — Didact. || La bouderie, pour les psychologues, est une réaction affective représentant une forme mineure d'hostilité, une attitude régressive de refus adoptée par sentiment d'infériorité. || Les « âges de bouderie » correspondent à deux phases importantes d'évolution affective (3-4 ans : développement de la conscience du moi; prépuberté). || Bouderie répétée. || Bouderies prolongées, parfois symptôme d'états schizophréniques. || « Le négativisme peut revêtir une forme atténuée et incomplète, celle de la bouderie réticente ou de l'ironie de défense, des réponses “à côté”, etc. » (Th. Kammerer in Porot 1975, art. Catatonie, p. 127 b).

1 Cette affaire avait plutôt l'air d'une bouderie que d'une rupture (…)

Rousseau, in Lafaye, Dict. des synonymes, Fâcherie, humeur; bouderie.

2 Nous ne permettons point la bouderie (…) nous ne voulons jamais que nos amis restent brouillés plus d'un quart d'heure.

Marmontel, in Lafaye, Dict. des synonymes, Fâcherie, humeur; bouderie.

3 Toi, tu sais supporter les longues bouderies, les regards durs et les silences obstinés (…)

Paul Géraldy, Toi et Moi, p. 104.

2 Le fait de ne plus rechercher qqch. || « Les appartements sont proposés à des prix qui provoquent la bouderie des acheteurs éventuels » (l'Express, 24 avr. 1966).

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CONTR. Humeur (bonne), enjouement, entrain.

Encyclopédie Universelle. 2012.